râce au travail de la Fabrique Royale de Vaisselle du Rato à Lisbonne, à la fin du XVIIème siècle, l’art de l’azulejo assimile le néoclassicisme style international popularisé à travers les gravures de Robert et James Adam. Au Portugal, cette innovation est associée aux paysages peints sur les azulejos par Jean Pillement.
Les panneaux céramiques prennent alors la forme de plinthes et sont agencées avec les fresques. Les azulejos renvoient aux fresques sur fond blanc, sans ornements, qui acquièrent ainsi une légèreté et une profuse variété de thèmes et de compositions qui font de cette production l’une des plus saisissante. Les panneaux sont ornementés de décorations délicates, à la polychromie raffinée et sans expression de volume. Dans leurs centres, sont incisées des médailles calligraphiques monochromatiques en accord avec le goût de la nouvelle bourgeoisie qui commence alors à passer d’importantes commandes d’azulejos.
Ce nouveau type de clients choisit des panneaux qui racontent des histoires d’ascension sociale et représentent des figures élégantes de l’époque, tandis que l’Eglise reste fidèle aux traditionnels cycles religieux et la Noblesse maintient son attachement aux thèmes pour lesquels elle avait déjà manifesté sa préférence.
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