02. 04. 1922
Il est né à Matosinhos. Il a été lié aux revues Távola Redonda, Árvore, Notícias do Bloqueio et Limiar, entre autres. Traducteur et poète.
On change de thème là où la mer commence.
L'aventure est la mer ou cette forme
qui se forme ensuite, qui vivra
dans la mémoire des jours? D'une île, je me souviens
où la mer m'a porté et de la connaissance
plusieurs portes m'a ouvertes. L'océan
commençait avant, finissait ensuite, là il
ne faisait que poursuivre, m'emballant dans les nuits
à la voilure baissée, aux ananas faciles,
à la haute mâture prise de nostalgie
brillante comme la lumière de la lune.
Plus tard j'ai su que j'étais sans travail
car il n'y avait plus d'Indes ni de jeunes filles
comme prix d'un sourire. Mais des combats
il y en avait pour les autres, torpilles et canons
n'étaient pas loin. De cette guerre
je ne faisais que feindre d'y participer. Voilier ancré
je pensais à l'île, verte comme le slogan,
je n'y étais pas écoeuré comme, en mer,
lorsque je me trouvais sur les navires de l'Insulana.
Marin, je ne l'étais pas. Le monde ancien
Se vivait dans les livres, des reproductions offset
multipliaient les atlas, certains poètes
baignaient dans la Grèce leurs poèmes. Moi,
j'étais là, arrêté dans le temps, là où
la mer commençait et finissait, attendant
que sur la place de l'Église l'horloge du sommeil
marque le retour. Ma maison
était à l'est, là finissait
la mer pour moi, et seulement lorsque de la plage
je la voyais, l'imagination pouvait me sussurrer
qu'à mes pieds elle commençait et du voyage
je serai exclu. Un visage sans secret
que les marées noires rendent malade, et qui me fait signe
lorsque l'avion descend et que les moteurs détruisent
une mer de nuages qui se défait et recommence.

Onde o Mar Acaba
© Instituto Camões, 2001